voyage géologique dans les Alpes - Terminales S
« Du 8 au 13 septembre 2019, 58 élèves de Terminales S et 6 professeurs accompagnateurs sont partis pour un séjour d’étude géologique dans les Alpes, près de Briançon. Ce séjour avait pour but la reconstitution de l’histoire de la formation des Alpes à-travers l’étude de certains affleurements de roches à des endroits-clés. Il a été l’occasion d’aborder plusieurs autres thèmes : biologiques, historiques, culturels, etc…
Partis le dimanche soir de Pontoise pour un voyage nocturne en bus, l’arrivée sur place s’est faite le lundi matin de bonne heure (7h) et a permis de débuter le travail sans tarder.
La 1ère journée était dédiée à l’étude de la région de Bourg d’Oisans et du col du Lautaret (bien connu des amateurs du Tour de France). Elle a notamment permis de reconstituer les débuts de l’histoire alpine, avec l’extension et la fracturation du continent Pangée il y a 200 millions d’années.
Après une arrivée à l’hébergement dans la ville de Guillestre et un repos bien mérité, la journée de mardi a été consacrée à la montée vers le Chenaillet, un sommet à 2650m. Ce sommet est constituée de roches caractéristiques de la lithosphère océanique, telle qu’on la trouve au fond des océans actuels. Elles traduisent donc la présence d’un ancien océan dans les Alpes il y a 150 millions d’années, formé après la période d’extension continentale précédente. Les élèves et professeurs garderont un souvenir mémorable de cette journée, réalisée sous le grésil, dans le vent et un froid glacial…
Le mercredi, avec le beau temps et la chaleur revenus, les élèves ont visité la mine d’argent d’Argentière-la-Bessée. Son exploitation, arrêtée aujourd’hui, avait commencé dès le Moyen-Age. Plusieurs activités leur ont été proposées, dont une heure de visite en souterrain avec casque et frontale à l’appui. Un moment très apprécié ! L’après-midi, l’étude de plusieurs affleurements locaux a permis de reconstituer l’environnement de la région il y a 220 millions d’années. La journée s’est terminée par un moment très attendu : le bain dans les sources chaudes du plan de Phazy, déjà pratiqués par les Romains il y a 2000 ans… La soirée s’est conclue par des débats/échanges à l’hébergement avec des acteurs locaux impliqués dans la préservation de la biodiversité, les circuits courts, l’agriculture biologique, l’élevage et la culture de variétés locales… Des problématiques actuelles qui ont fortement intéressé les élèves.
Dernière grande randonnée le jeudi au-dessus de Saint-Véran pour analyser des roches témoins de la disparition de l’océan alpin sous la plaque africaine à partir du Crétacé supérieur (-90 millions d’années). Une météo splendide et des paysages magnifiques ont permis de compenser les conditions du mardi… Physiquement éprouvés, les élèves n’en ont pas moins montré beaucoup de volonté pour affronter cette longue marche. La soirée à l’hébergement ce soir-là a permis de clôturer le séjour en beauté.
Après une dernière étude géologique au col du Lautaret le vendredi matin pour étudier les conséquences de la collision Europe/Afrique ayant entraîné la formation des reliefs alpins (depuis 35 millions d’années, encore en cours), le retour vers Pontoise s’est fait avec du repos pour beaucoup (siestes réparatrices) mais aussi des animations chorales pour d’autres… Le week-end pouvait alors être récupérateur après cette semaine intensive, tant au niveau physique que pour le travail mené. Mais que de partages, d’échanges, de découvertes et de belles images dans la tête avant de revenir en région parisienne !
Les élèves ont par la suite réalisé une synthèse de leur travail et un diaporama de l’histoire des Alpes. Ils ont présenté cela lors de la soirée organisée le 14 octobre au soir dans l’amphithéâtre du lycée avec leurs parents. Une soirée où tous les aspects du voyage auront été abordés (y compris le « bêtisier »), conclue par un moment de convivialité où élèves, familles et professeurs ont pu échanger autour de quelques amuse-bouches et boissons. Une bonne façon de clôturer ce projet. De l’avis de tous, à renouveler ! »
G. Colonge, responsable du projet.